Une charte de l’évêque de Tours, Archambault, datée du Xe siècle , désigne Seuilly sous le nom de Curtis Sulliecensis.
L’église, placée sous le vocable de Saint-Pierre, fut édifiée au XIIe siècle, mais elle fut dévastée en 1562 par les protestants qui l’incendièrent après l’avoir pillée.
La nef, qui était accompagnée de deux collatéraux, s’effondra et fut, par la suite, supprimée. Elle aboutissait au clocher qui sert de poche à l’église actuelle, dont la nef est constituée par l’ancien choeur. Ce clocher, restauré au XVIIe siècle et peu après 1850, est une tour carrée avec étage de beffroi ajouré de baies jumelles en plein cintre. Sa flèche octogonale est soutenue aux angles par des trompes. Du côté méridional il est flanqué d’une tourelle d’escalier offrant cette particularité de reposer sur une voûte. La nef actuelle a conservé son mur septentrional du XIIe siècle, qui est celui de l’ancien choeur, avec une fenêtre en plein cintre dont l’arc est mouluré d’un tore retombant sur deux colonnettes à chapiteaux ornés de feuillages. Le collatéral sud fut ajouté peu après 1850, dans le style du XIIIe siècle.
Le choeur moderne, suivi de l’abside à trois pans, a sa voûte timbrée des armoiries d’Alexandre de Lamote-Baracé et de sa femme Thérèse de Virieu, qui le firent construire.
D’après R. RANJARD – La Touraine archéologique
Tours 1930